28 mars 2024

Communication

La couleur est issue du travail de notre cerveau : ce dernier voit des couleurs différentes en fonction des fréquences de la lumière perçues par l’œil. Nous avons donc tous notre propre perception des couleurs. À ceci, viennent s’ajouter les contraintes liées aux écrans et à l’impression : le RVB et le CMJN.

La synthèse additive des couleurs ou le RVB pour le web

Le système Rouge Vert Bleu (parfois indiqué RGB en anglais, pour Red Blue Green) se base sur l’ajout d’une certaine quantité de lumière rouge, verte et bleue, afin d’obtenir d’autres couleurs.

Chaque couleur primaire peut atteindre une valeur située entre 0 et 255. Si le Rouge, le Vert et le Bleu sont toutes les trois égales à 0, nous obtenons du noir. Si les trois couleurs sont égales à 255, nous obtenons du blanc.

Les écrans sont donc constitués de pixels. Chacun d’entre eux est composé de trois sources lumineuses : une rouge, une verte et une bleue. Le mélange de ces lumières détermine donc la couleur du pixel.

Si ce principe RVB dépend de l’addition de sources lumineuses, il met en évidence une contrainte majeure : pour un même code RVB, chaque écran peut afficher une couleur différente, et ceci, à cause du calibrage de sa luminosité.

Couleurs RVB CMJN

La synthèse soustractive des couleurs ou le CMJN pour l’impression

A contrario, en imprimerie, on mélange des encres Cyan, Magenta et Jaune sur une feuille blanche (en général). Celles-ci vont filtrer la lumière atteignant la surface imprimée. Elles vont ensuite soustraire et absorber les couleurs du spectre, sauf le ton mélangé, qui lui, est réfléchi : c’est ce mélange qui est perçu par l’œil.

À l’impression, les couleurs sont créées en mélangeant des points de couleurs Cyan, Magenta et Jaune de différentes tailles. Les pourcentages de chaque couleur primaire indiquent le taux de couverture de la surface pour chacune des encres. La quantité d’encre utilisée peut donc varier de 0 (pas d’encre) à 100% (couverture intégrale de la surface).

En théorie, un mélange parfait de CMJ devrait créer du noir : en réalité, l’œil perçoit plutôt du marron / gris-brun  car les encres ne peuvent pas adhérer parfaitement au papier. C’est donc en fin de processus que le noir est ajouté : le N.

Et pour vos supports de communication ?

Pour approcher le rendu réel sur papier, nous utilisons une sonde pour calibrer les écrans. C’est pourquoi un bon à tirer peut sembler très lumineux sur un écran d’ordinateur et très sombre sur un smartphone.

Lorsque vous choisissez des couleurs, il est également important de tenir compte du support et des finitions. Un mélange CMJN aura un rendu différent en fonction du type de papier (facilitant ou non l’absorption), de la qualité de l’encre, de la machine utilisée (numérique ou offset) ou encore du pelliculage (brillant ou mat, par exemple).

Tenez compte également de votre propre regard ! « L’effet de contraste » vous fera percevoir une même couleur différemment en fonction de la teinte située juste à côté, l’éclairage et également l’épaisseur de la forme (tracé fin ou aplat).


Cet article n’est qu’une introduction au fonctionnement complexe des couleurs. De nombreux autres facteurs sont à intégrer, tels que la température et l’échelle des degrés kelvin.

Référence : « La Chaîne graphique – Prépresse, impression, finition » de K. Johansson, P. Lundberg et R. Ryberg aux éditions Eyrolles

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